Masque Baga Nimba ou D'mba de Guinée

A quoi sert le masque Baga Nimba ?
Ce masque rituel représente l'incarnation de la femme fertile idéale. Elle n’est donc pas vue comme un « esprit » de fertilité mais comme une idée de la femme et l’image idéale de son rôle au sein de la communauté Baga : une figure maternelle. Dans son contexte rituel d'origine, le masque était utilisé lors d'une danse cérémonielle lors des récoltes et symbolisait la fertilité et la vie. Aujourd'hui, les Nimba se retrouvent dans des musées, comme le Louvre (Paris) et le Metropolitan Museum (New York), où ils sont particulièrement appréciés pour leurs qualités esthétiques. Picasso possédait également une Nimba dans les années 1920 (1).

A quoi est-ce qu'ils ressemblent?
Un masque Baga Nimba est un grand masque d'épaule en bois (120-130 cm) décoré de fibres végétales et de pigments. Les fibres végétales sont placées de manière à recouvrir le porteur du masque. Les oreilles du Nimba sont souvent en forme de U. Le visage et les seins du masque sont généralement couverts de scarifications. Imaginez le poids d'un tel masque sur vos épaules. Ils peuvent peser jusqu'à 60 kilos ! (2)

Béatrice Appia-Blacher, Musée du Quai Branly
Cérémonie avec Nimba en 1938 (Source : Béatrice Appia-Blacher, Musée du Quai Branly).

Les Baga Nimbas chez Rootz Gallery
Un Nimba est généralement considéré comme un masque d'épaule, mais parfois aussi comme une statue autonome. Chez Rootz Gallery, nous avons les deux versions ! Le masque d'épaule est une version féminine (reconnaissable aux seins) et le masque debout est une version masculine (reconnaissable au phallus). L'homme et la femme étaient souvent (lorsqu'ils n'étaient pas utilisés dans le rituel) placés côte à côte dans un lieu de culte.

1. William Rubin, « Primitivism » in 20th Century Art : Affinity of the Tribal and the Modern (New York : Museum of Modern Art, 1984), 325-326.
2. Pour plus d'informations, voir : Iris Hahner, Maria Kecskési et László Vajda, Masques africains : la collection Barbier-Mueller (Munich : éditions Prestel, 2010).

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